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Monument aux Morts 14-18 de Génissieux
27 août 2011

DUBREUIL Victor

Nom : DUBREUIL Prénoms : Victor
Conflit : 1914-1918

Grade, unité : Chasseurs de 2ième Classe - 19 Bataillon de Chasseurs à Pied
Complément : 9ième compagnie
Matricule, recrutement : 759 - Soissons
Mobilisé le 29/09/1914 à rejoindre son Régiment à Epernay - Régiment basé aussi à Verdun
 19_BCP

Date de naissance : 12/08/1881
Département ou pays : Aisne 02
Commune de naissance : Acy
Mariage :  avec Hélène DESPREZ à Juvigny le 17/11/1906 (né le 4/05/1886 à Juvigny Aisne - Décédé le 4 janvier 1951 à Génissieux) 

Genre de mort : 
Date du décès : 18/10/1918
Département ou pays : Nord 59
Commune du décès : Trélon
Lieu, complément : Décédé au Lazaret (Hopital) de Trélon à 14H25  

Date de transcription :
Département ou pays :
Commune de transcription :

Département ou pays inhumation: Nord
Commune inhumation : Glageon 59
Lieu inhumation : Cimetière Communal
Carré, rang, n° de tombe :

Autres informations : Aussi Present sur le monument aux morts de Juvigny dept 02 Aisne et mentionné en Victime Civile (ci dessous)
juvigny
Historique du régiment pendant la Guerre : 42eDI / 127eDI / 166eDI
 
Sur l' Acte de Décès de TRELON , il est noté que Victor Dubreuil est au LAZARET et  TRAVAILLEUR A LA ZAB 
(Bataillons de travailleurs civils). Il faut pousser les recherches afin de savoir si Victor etait PG (prisonnier de guerre) ou civil en 1918 en sachant qu' il a été mobilisé en 09/1914 au 19° BCP.
 

« LE LAZARET D’EFFRY EN 1917 » 

Début 1917, les Allemands créèrent dans la zone arrière de leur 7è armée, à Effry, un Lazaret, c’est à dire un hôpital destiné à concentrer là les malades civils et militaires : déportés français et belges des Z.A.B., Russes et Roumains des bataillons de travailleurs prisonniers de guerre, qui effectuaient des travaux d’intérêt militaire, à proximité du front.

Les Z.A.B. (Bataillons de travailleurs civils) étaient constitués d’hommes de 14 à 60 ans raflés de force dès 1916 dans les départements envahis dans le Nord de la France et de Belgique. Mal nourris, battus, soumis à une discipline de fer, ces civils travaillaient comme des forçats. Les fortes têtes de ces bataillons partaient pour la compagnie disciplinaire de Longwy où ils extrayaient du minerai de fer ou pour le bagne de Sedan, le « Camp de concentration d’Empire des prisonniers punis de travaux forcés » qui recevait aussi les condamnés pour rébellion, sabottage, évasion, refus de travailler, résistance, atteinte à la sureté de l’Etat. L’effectif était à Sedan de 600 détenus renouvelés par les décès. Les plus révoltés d’entre eux se retrouvaient dans les deux enfers : les Kommandos de Bazeilles et de Mont-Saint-Martin où ils déchargeaient des wagons jusqu’à la mort. 

Quand aux soldats Roumains et Russes, l’ennemi les traitait en « sous-homme », sans aucune pitié, leur réservant les pires travaux, sans les nourrir, les accablant de coups et de punitions. Tous ces malheureux, ainsi que d’autres : des prisonniers de guerre français, des civils punis par les Kommandanturs locales pour non-respect des règlements  en vigueur (couvre-feu , non-paiement d’amendes) aboutissaient malades au Lazaret d’Effry qui n’était qu’une illusion d’hôpital. 

En fait, c’était un véritable mouroir installé dans un grand bâtiment sans chauffage, aux vitres cassées, où nourriture et soins corrects n’existaient pas, dominé par la tyrannie de deux hommes : le docteur MICHELSOHN, médecin-chef, et le sous-officier d’administation MARTIN. (Ils furent réclamés en 1919 par les Alliés comme criminels de guerre mais jamais livrés par l’Allemagne.) Ces deux responsables aggravèrent à dessein jusqu’au décès les maladies de leurs internés typhiques, tuberculeux, dysentriques, rhumatisants, grippeux, sous-alimentés. 

Durant le dur hiver, 1600 malades croupissaient à moitié nus, dépourvus de tout tandis que leurs gardiens se réservaient le chauffage et la quasi-totalité de la subsistance. Il y avait 20 à 30 décès par jour, MICHELSOHN n’examinait, ni ne soignait les malades. MARTIN détournait nourriture (colis Croix Rouge) : cacao, lait en boite, biscuits, couvertures, vêtements, qu’il revendait en un infame trafic.  Ces deux affameurs, par contre, pour leurs besoins personnels, nourrissaient des poules pour leurs oeufs et cinq vaches pour leur lait dont ils faisaient faire du beurre et des patisseries. 

Les quelques infirmiers sous la férule de tels chefs, couverts par les médecins-généraux d’Etapes et d’Armée, étaient brutaux, frappant les malades réclacitrants à coup de gourdins. Les gardes et les sentinelles tapaient à coups de crosse et de cravache sur les malheureux. 

De plus, MICHELSOHN avait interdit aux prisonniers d’écrire et de recevoir des lettres. Le Lazaret fut déménagé à la fin de l’année 1917 pour être fixé à Trélon (Nord). 

A Effry, les décèdés avaient été inhumés dans des conditions très précaires, souvent en fosses communes.

(Source :  Panneau d’informations de la Nécrople Nationale du Cimetière d’Effry , Canton d’Hirson )

pour en savoir + sur les BRASSARD ROUGES 


Sources : Carnet Militaire / livret de Famille / Acte de Déces : Réné Dubreuil

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Au Cimetière de Génissieux

TRELON - Le Lazaret 

TRELON-Guerre 14-18

Cette superbe photo allemande prise en 1917. Celle-ci nous montre le lazaret (Hôpital militaire allemand) de Trélon qui se situait dans l'usine Falleur réquisitionnée à cet effet. (photo Michel Bombart)


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