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Monument aux Morts 14-18 de Génissieux

27 août 2011

DESCOMBES Julien Antoine

desCOMBES
Nom : DESCOMBES Prénoms : Antoine Julien
Conflit : 1914-1918
Grade, unité : Soldat - 275e R.I. 
Complément : 18eme Compagnie
Matricule, recrutement : 175 - Romans
Date de naissance : 08/07/1885
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de naissance : Peyrins
Genre de mort : Tué à l'ennemi
Date du décès : 19/10/1914
Département ou pays : 55 - Meuse
Commune du décès : Rambucourt
Lieu, complément :
 
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Le 12 octobre, extension du front, à droite, jusqu'au bois de Mort Mare, à l'est de Flirey.


Date de transcription : 20/05/1915
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de transcription : Génissieux
Département ou pays inhumation: 54 - Meurthe-et-Moselle
Commune inhumation : Flirey
Lieu inhumation : Nécrople nationale
Carré, rang, n° de tombe : Tombe 1443
Autres informations :
Sources : 
Historique du Régiment :  Source : Site Chimiste - cliquez ici ---) 275_RI / Parcours du 275 RI 64eDI_275_RI

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27 août 2011

DUBREUIL Victor

Nom : DUBREUIL Prénoms : Victor
Conflit : 1914-1918

Grade, unité : Chasseurs de 2ième Classe - 19 Bataillon de Chasseurs à Pied
Complément : 9ième compagnie
Matricule, recrutement : 759 - Soissons
Mobilisé le 29/09/1914 à rejoindre son Régiment à Epernay - Régiment basé aussi à Verdun
 19_BCP

Date de naissance : 12/08/1881
Département ou pays : Aisne 02
Commune de naissance : Acy
Mariage :  avec Hélène DESPREZ à Juvigny le 17/11/1906 (né le 4/05/1886 à Juvigny Aisne - Décédé le 4 janvier 1951 à Génissieux) 

Genre de mort : 
Date du décès : 18/10/1918
Département ou pays : Nord 59
Commune du décès : Trélon
Lieu, complément : Décédé au Lazaret (Hopital) de Trélon à 14H25  

Date de transcription :
Département ou pays :
Commune de transcription :

Département ou pays inhumation: Nord
Commune inhumation : Glageon 59
Lieu inhumation : Cimetière Communal
Carré, rang, n° de tombe :

Autres informations : Aussi Present sur le monument aux morts de Juvigny dept 02 Aisne et mentionné en Victime Civile (ci dessous)
juvigny
Historique du régiment pendant la Guerre : 42eDI / 127eDI / 166eDI
 
Sur l' Acte de Décès de TRELON , il est noté que Victor Dubreuil est au LAZARET et  TRAVAILLEUR A LA ZAB 
(Bataillons de travailleurs civils). Il faut pousser les recherches afin de savoir si Victor etait PG (prisonnier de guerre) ou civil en 1918 en sachant qu' il a été mobilisé en 09/1914 au 19° BCP.
 

« LE LAZARET D’EFFRY EN 1917 » 

Début 1917, les Allemands créèrent dans la zone arrière de leur 7è armée, à Effry, un Lazaret, c’est à dire un hôpital destiné à concentrer là les malades civils et militaires : déportés français et belges des Z.A.B., Russes et Roumains des bataillons de travailleurs prisonniers de guerre, qui effectuaient des travaux d’intérêt militaire, à proximité du front.

Les Z.A.B. (Bataillons de travailleurs civils) étaient constitués d’hommes de 14 à 60 ans raflés de force dès 1916 dans les départements envahis dans le Nord de la France et de Belgique. Mal nourris, battus, soumis à une discipline de fer, ces civils travaillaient comme des forçats. Les fortes têtes de ces bataillons partaient pour la compagnie disciplinaire de Longwy où ils extrayaient du minerai de fer ou pour le bagne de Sedan, le « Camp de concentration d’Empire des prisonniers punis de travaux forcés » qui recevait aussi les condamnés pour rébellion, sabottage, évasion, refus de travailler, résistance, atteinte à la sureté de l’Etat. L’effectif était à Sedan de 600 détenus renouvelés par les décès. Les plus révoltés d’entre eux se retrouvaient dans les deux enfers : les Kommandos de Bazeilles et de Mont-Saint-Martin où ils déchargeaient des wagons jusqu’à la mort. 

Quand aux soldats Roumains et Russes, l’ennemi les traitait en « sous-homme », sans aucune pitié, leur réservant les pires travaux, sans les nourrir, les accablant de coups et de punitions. Tous ces malheureux, ainsi que d’autres : des prisonniers de guerre français, des civils punis par les Kommandanturs locales pour non-respect des règlements  en vigueur (couvre-feu , non-paiement d’amendes) aboutissaient malades au Lazaret d’Effry qui n’était qu’une illusion d’hôpital. 

En fait, c’était un véritable mouroir installé dans un grand bâtiment sans chauffage, aux vitres cassées, où nourriture et soins corrects n’existaient pas, dominé par la tyrannie de deux hommes : le docteur MICHELSOHN, médecin-chef, et le sous-officier d’administation MARTIN. (Ils furent réclamés en 1919 par les Alliés comme criminels de guerre mais jamais livrés par l’Allemagne.) Ces deux responsables aggravèrent à dessein jusqu’au décès les maladies de leurs internés typhiques, tuberculeux, dysentriques, rhumatisants, grippeux, sous-alimentés. 

Durant le dur hiver, 1600 malades croupissaient à moitié nus, dépourvus de tout tandis que leurs gardiens se réservaient le chauffage et la quasi-totalité de la subsistance. Il y avait 20 à 30 décès par jour, MICHELSOHN n’examinait, ni ne soignait les malades. MARTIN détournait nourriture (colis Croix Rouge) : cacao, lait en boite, biscuits, couvertures, vêtements, qu’il revendait en un infame trafic.  Ces deux affameurs, par contre, pour leurs besoins personnels, nourrissaient des poules pour leurs oeufs et cinq vaches pour leur lait dont ils faisaient faire du beurre et des patisseries. 

Les quelques infirmiers sous la férule de tels chefs, couverts par les médecins-généraux d’Etapes et d’Armée, étaient brutaux, frappant les malades réclacitrants à coup de gourdins. Les gardes et les sentinelles tapaient à coups de crosse et de cravache sur les malheureux. 

De plus, MICHELSOHN avait interdit aux prisonniers d’écrire et de recevoir des lettres. Le Lazaret fut déménagé à la fin de l’année 1917 pour être fixé à Trélon (Nord). 

A Effry, les décèdés avaient été inhumés dans des conditions très précaires, souvent en fosses communes.

(Source :  Panneau d’informations de la Nécrople Nationale du Cimetière d’Effry , Canton d’Hirson )

pour en savoir + sur les BRASSARD ROUGES 


Sources : Carnet Militaire / livret de Famille / Acte de Déces : Réné Dubreuil

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144 145

Au Cimetière de Génissieux

TRELON - Le Lazaret 

TRELON-Guerre 14-18

Cette superbe photo allemande prise en 1917. Celle-ci nous montre le lazaret (Hôpital militaire allemand) de Trélon qui se situait dans l'usine Falleur réquisitionnée à cet effet. (photo Michel Bombart)


27 août 2011

EYNARD Jules

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Nom : EYNARD Prénoms : Jules Martin
Conflit : 1914-1918 - Classe 1910 - Cultivateur - Bon pour le Service - Bronches Très Faibles
Grade, unité : Soldat - 157e R.I. 
Complément :
Matricule, recrutement : 145 - Romans
Date de naissance : 12/05/1890 à 17H00
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de naissance : Génissieux
Fils de Pierre Martin et de RICHAUD Marie Eugénie 

Genre de mort : Tué à l'ennemi
Date du décès : 05/04/1915
Département ou pays : 54 - Meurthe-et-Moselle
Commune du décès : Flirey
Lieu, complément :
 
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A partir du 12 mars 1915, mouvement de rocade, et occupation d'un nouveau secteur entre l'est de Flirey et le nord de Seicheprey : Du 5 au 10 avril, attaques françaises au bois de Mort Marc (1ère BATAILLE DE WOEVRE ). Le 10 mai, front réduit, à droite, jusqu'au centre du bois de Mort Marc.


Date de transcription : 24/01/1921
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de transcription : Genissieux


Département ou pays inhumation: 54 - Meurthe-et-Moselle
Commune inhumation : Flirey
Lieu inhumation : Nécropole nationale
Carré, rang, n° de tombe : Tombe 337


Autres informations : Jugement par le tribunal de Valence le 23/12/1919 puis retranscrit à génissieux
Sources : Site Mémoire des Hommes - Site Sépultures de Guerre
Historique du Régiment :  Source : Site Chimiste - cliquez ici ---) 157_RI / Parcours du 157 RI 44eDI_157_RI 76eDI_157_RI

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27 août 2011

JOUD Louis Victor

Nom : JOUD Prénoms : Victor Louis
Maire de Génissieux de Mai 1912 à Avril 1916 - Cultivateur - Classe 1895 : Soutien de Famille - Bon pour le Service
Conflit : 1914-1918

Grade, unité : Sergent - 275e R.I. 
Complément : 20e Cie
Matricule, recrutement : 1125 - Romans

Date de naissance : 28/12/1875
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de naissance : Peyrins
Mariage : 11/04/1904 à Génissieux avec REYNAUD Marie Eugenie
Fils de Victor Emile et de Carrichon Léonie - Cultivateur
Habite en 1914 à quartier SAVASSE

Genre de mort : Mort des suites de blessures
Date du décès : 08/04/1916
Département ou pays : 54 - Meurthe-et-Moselle
Commune du décès : Ecrouves
Lieu, complément : Blessé le 17/01/1916 au combat de la tranchée avec Bombardement de l' ennemi
7 janvier – 20 mai 1916 – Mouvement vers le nord et occupation d'un secteur vers Saint-Agnant à l'est de Flirey.
 
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Date de transcription : 01/10/1917
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de transcription : Génissieux
Département ou pays inhumation: 54 - Meurthe-et-Moselle
Commune inhumation : Choloy-Ménillot
Lieu inhumation : Nécropole nationale
Carré, rang, n° de tombe : Tombe 1624
Autres informations : Transcription à la mairie de Génissieux le 15/04/1917 et modifié par Jugement Réctifié le 1/10/1917
Sources : Site Mémoires des Hommes 
Historique du Régiment :  Source : Site Chimiste - cliquez ici ---) 275_RI / Parcours du 275 RI 64eDI_275_RI

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27 août 2011

LAMBERT Antoine

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Nom : LAMBERT Prénoms : Antoine Pierre Marius
Conflit : 1914-1918 - Classe 1900 - Cultivateur - Ajourné a 1 an pour Défaut de Taille - Douleur Genou droit
Grade, unité : Soldat - 52e R.I. 
Complément :
Matricule, recrutement : 113 - Romans
Date de naissance : 13/06/1880
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de naissance : Génissieux
Fils de Antoine et de MARTEL Antoinette - Epicière de son métier

Genre de mort : Mort des suites de blessures
Date du décès : 12/08/1916
Département ou pays : 55 - Meuse
Commune du décès : Senoncourt-les-Maujouy
Lieu, complément : Ambulance 9/2 - Secteur 24-B - Ferme de Maujouy
26 juin – 12 août 1916. – Mouvement vers le front et occupation d’un secteur vers le sud du village des Eparges et Bonzée-en-Woëvre. Le 7 juillet attaque allemande.
 

Date de transcription : 24/12/1916
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de transcription : Génissieux
Département ou pays inhumation: 55 - Meuse
Commune inhumation : Senoncourt-les-Maujouy
Lieu inhumation : Nécropole nationale
Carré, rang, n° de tombe : Tombe 61
Autres informations :
Sources : Site Mémoire des Hommes
Historique du Régiment :  Source : Site Chimiste  - cliquez ici ---) 52_RI et RI052_Histo 27eDI_52_RI

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27 août 2011

MALSERT Marius

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Nom : MALSERT Prénoms : Marius Henri
Conflit : 1914-1918 - Classe : 1915 - Cultivateur - Bon pour le Service 
Grade, unité : Chasseur - 28e B.C.A. 
Complément : 6e Cie
Matricule, recrutement : 998 - Romans
Date de naissance : 28/05/1895
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de naissance : Bren
Fils de Antoine et de ROCHE Marie Philomène
Habiteen 1914 Quartier La Plaine 

Genre de mort : Mort des suites de blessures
Date du décès : 29/12/1915
Département ou pays : 68 - Haut-Rhin
Commune du décès : Moosch
Lieu, complément : Ambulance 3/58 - Blessé le 28/12/1915 - Récit de la journée (page 48-49) 
 
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Date de transcription : 22/04/1916
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de transcription : Génissieux
Département ou pays inhumation:
Commune inhumation :
Lieu inhumation :
Carré, rang, n° de tombe :
Autres informations :
Sources : Site Mémoire des Hommes
Historique du Régiment : Source : Site Chimiste  - cliquez ici ---) 28_BCAP et BCA028_Histo 66eDI_28_BCA

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27 août 2011

PAILLEREY Henri

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Nom : PAILLEREY Prénoms : Henri Emile
Conflit : 1914-1918 - Classe 1911 - Cultivateur - Bon pour le Service
Grade, unité : Soldat - 140e R.I. 
Complément :
Matricule, recrutement : 154 - Romans
Date de naissance : 29/12/1891 à 5H00
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de naissance : Génissieux
Fils de Adolphe et de ALLETRU Flavie Rosalie 

Genre de mort : Tué à l'ennemi
Date du décès : 16/02/1915
Département ou pays : 80 - Somme
Commune du décès : Lihons
Lieu, complément : La journée du 16/02/1915 page 72/73

24 septembre 1914 – 8 août 1915. – Engagée dans la 1re BATAILLE DE PICARDIE : Violents combats vers Maucourt, Chaulnes, Lihons et Vermandovillers.


Date de transcription : 30/05/1915
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de transcription : Génissieux
Département ou pays inhumation:
Commune inhumation :
Lieu inhumation :
Carré, rang, n° de tombe :
Autres informations :
Sources : Site Mémoire des Hommes

Historique du Régiment :  Source : Site Chimiste - cliquez ici ---) 140_RI / Parcours du 140 RI 27eDI_140_RI

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Au Cimetière de Génissieux


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27 août 2011

PERRET Aristide

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Nom : PERRET Prénoms : Aristide Fernand Léon 
Conflit : 1914-1918 - Classe 1908 - Cultivateur - Cicatrice à la joue gauche - Bon pour le Service
Grade, unité : Maitre pointeur - 2e R.A.L. 
Complément : 3e Batterie
Matricule, recrutement : 445 - Romans
Date de naissance : 07/07/1888 à 6H00
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de naissance : Génissieux
Fils de François Xavier et de ASTIER Henriette 

Genre de mort : Mort des suites de blessures
Date du décès : 11/10/1915
Département ou pays : 51 - Marne
Commune du décès : Somme-Tourbe
Lieu, complément : 
Date de transcription : 02/04/1916
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de transcription : Génissieux
Département ou pays inhumation: 26 - Drome
Commune inhumation : Génissieux 
Lieu inhumation : Cimetière de la Commune
Carré, rang, n° de tombe :
Rapatrié le 14 Avril 1921 avec Cérémonie le 16 Avril 1921

Autres informations :
Sources : Site Mémoire des Hommes
Historique du Régiment : Source : Site Chimiste  - cliquez ici ---) 2_RAL

G É N I S S I E U X . — F u n é r a i l l e s  s o l e n n e l l e s . —

Article paru dans le journal "La Croix de la Drome" le 01 Mai 1921

Dans la matinée du 16 avril dernier, a eu lieu, à Génissieux, l'imposante cérémonie des funérailles solonnelles du jeune soldat Aristide Perret, du 2' d'Artillerie, mort pour la France à 27 ans, à Somme-Tourbe (Marne) le 11 octobre 1915. Son corps a été ramené ici 2 jours avant.

Au convoi funèbre, figuraient la Municipalité, l'Union Nationale des Combattants, la Société des Vétérans, la Société de Secours Mutuels, les enfants (filles et garçons) des écoles publiques et un nombre considérable d'habitants. A l'église paroissiale, la Grand' Messe de Requiem a été solennellement célébrée pour le regretté défunt. Puis Monsieur le Curé, dans une émouvante allocution, a rappelé à tous que en prenant part à cette funèbre cérémonie, nous remplissions un triple devoir :

Le devoir de patriotique reconnaissance envers ce brave soldat qui, par sa vaillance et le sacrifice de sa vie a contribué à la délivrance de la Patrie et à la victoire finale de l'armée française.

Le devoir de charitable pitié, en priant ensemble pour que Dieu, dans sa miséricorde, donne à son âme le repos éternel.

Le devoir de sympathique compassion envers tous les membres de sa famille si profondement affligés et en particulier envers sa jeune veuve, envers son père et sa mère, en proie a la plus grande douleur.

Ensuite, après le chant de l'absoute, la dépouille de notre héros a été transportée au cimetière et après les prières liturgiques, déposée dans la concession familiale. Alors Monsieur le Maire de Genissieux a prononcé un magistral discours pour rappeler la vaillance du soldat Aristide Perret, décoré de la Médaille militaire, de la Croix de guerre et honoré de 2 citations glorieuses et enfin pour lui adresser, au nom de tous, de vibrants adieux.

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27 août 2011

PAILLEREY Jules

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Nom : PAILLEREY Prénoms : Jules Jean
Conflit : 1914-1918 - Classe 1906 - Cultivateur - Bon pour le Service
Grade, unité : Chasseur - 70e B.C.A. 
Complément : 7 Cie
Matricule, recrutement : 336 - Romans
Date de naissance : 18/04/1886 à 0H30
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de naissance : Génissieux
Mariage : 12/02/1914 à Génissieux
Fils de Adolphe et de ALLETRU Flavie Rosalie - Cultivateur

Genre de mort : Tué à l'ennemi
Date du décès : 22/07/1916
Département ou pays : 80 - Somme
Commune du décès : Curlu
Lieu, complément : Journal de Marche du 70 BCA  (livre 1 page 51) puis (livre 2 Page 5)
 
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11 – 27 Juillet 1916 – Mouvement vers le front ; engagée dans la BATAILLE DE LA SOMME , vers la Somme et l’est de Maricourt. Le 20 juillet, attaque française et progression vers Maurepas et la chapelle de Curlu.


Date de transcription : 09/12/1916
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de transcription : Génissieux
Département ou pays inhumation:
Commune inhumation :
Lieu inhumation :
Carré, rang, n° de tombe :
Autres informations :
Sources : Site Mémoire des Hommes

Historique du Régiment : Source : Site Chimiste  - cliquez ici ---) 70_BCAP / Parcours du 70 BCA 64eDI_70_BCP 41eDI_70_BCA 47eDI_70_BCA

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Au Cimetière de Génissieux


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27 août 2011

VEILLEUX Armand

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Nom : VEILLEUX Prénoms : Armand Louis
Conflit : 1914-1918 - Classe : 1911 - Cultivateur - Bon pour le Service - Souffre de l' estomac et de l' intestin
Grade, unité : Zouave - 7e R.M.Z. - - 7e Régiment de Marche de Zouaves Formé avec les VI - XIV/1er R.Z. et VI/4e R.Z. dénommé Régiment de Marche du 1er Zouaves de la 45e D.I., il devient en décembre 1914, 7e R.M.Z. puis en juin 1916, 3e R.M.Z.T. (Régiment Mixte de Zouaves et Tirailleurs) - En avril 1918 il ne comprend plus que des tirailleurs et devient 6e R.M.T.
Complément :
Matricule, recrutement : 222 - Romans
Date de naissance : 28/06/1891 à 4H00
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de naissance : Génissieux
Fils de Laurent et de LABORET Rose Anastasie

Genre de mort : Mort des suites de blessures
Date du décès : 28/04/1915
Département ou pays : 59 - Nord
Commune du décès : Dunkerque
Lieu, complément : Hôpital temporaire

 

  1. 25 février – 13 avril 1915. – Retrait du front ; repos vers Avesnes-le-Comte, puis, à partir du 30 mars, vers Doullens ; instruction. (Eléments en secteur avec le 10e CA., vers Arras, jusqu’au 2 mars). A partir du 6 avril, transport par VF., de la région de Doullens au sud de Bergues.
  2. 13 avril – 8 juin 1915. – Mouvement vers le front et occupation d’un secteur vers Poelcapelle et Langemark (en liaison avec l’armée britannique) :
  • Le 22 avril, attaque » allemande par gaz : violentes contre-attaques françaises.Puis occupation d’un nouveau secteur Boesinghe et Het-Sas :
  • Les 16 et 17 mai, attaques françaises sur la cote 17, en direction de Pilkem.
  • Les 20 et 21 mai, contre-attaques allemandes.
  • Le 23 mai, secteur déplacé à droite, vers Wieltje et Boesinghe.
  • Le 30 mai, nouvelles attaques françaises sur la cote 17.

Date de transcription : 02/05/1915
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de transcription : Génissieux
Département ou pays inhumation: 59 - Nord
Commune inhumation : Dunkerque
Lieu inhumation : Nécropole nationale
Carré, rang, n° de tombe : Tombe 590
Autres informations :
Sources : Site Mémoire des Hommes
Historique du Régiment : Source : Site Chimiste  - cliquez ici ---) 7_ZOUAVE / Parcours du 7 Zouaves 45eDI_7_ZOUAVE

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27 août 2011

TURPIN Moise

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Nom : TURPIN Prénoms : Augustin Moïse - Domestique
Conflit : 1914-1918

Grade, unité : Soldat - 145e R.I.T. 
Complément : 7 Cie
Matricule, recrutement : 481 - Romans
campagne d' Allemagne du 13/08/1914 au 23/08/1917

Date de naissance : 22/11/1874  acte_naissance_turpin
Département ou pays : 07 - Ardèche
Commune de naissance : Gilhoc-sur-Ormèze
Mariage : Le 4/10/1898 avec Mathilde Allion à La Roche de Glun
Fils de Jean Siméon et de VIALLE Marie Pauline

Genre de mort : Tué à l'ennemi
Date du décès : 23/08/1917
Département ou pays : 55 - Meuse
Commune du décès : Douaumont
Lieu, complément : Ravin du Helly situé à l’ouest du fort de Douaumont au nord-ouest de Verdun. Au cours d' un bombardement, un obus effondre un abri de la 7cie et ensevelit les hommes qui s' y trouvaient.   

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Date de transcription : 26/11/1921
Département ou pays : 26 - Drôme
Commune de transcription : Bourg-de-Péage

Département ou pays inhumation: 55 - Meuse
Commune inhumation : Fleury-devant-Douaumont
Lieu inhumation : Nécropole nationale Douaumont
Carré, rang, n° de tombe : Tombe 3117

Autres informations : Parcours du 145 RIT : 145_RIT

Sources : Site Memoire des Hommes / Sépultures de Guerre

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27 août 2010

Le lazaret d'Effry

 

Le lazaret d’Effry


La Thiérache est la région nord-est de l’Aisne, qui correspond à peu près à l’arrondissement de Vervins. Lorsque l’on suit la nationale 2, qui traverse tout le département du sud au nord, on glisse insensiblement, après Laon, aux environs de Marle, de paysages plats et ouverts typiques du bassin parisien, vers un relief plus doux, vaguement ondulé, plus boisé et plus verdoyant. La pierre disparaît des constructions – les villages sont de briques rouges. L’élevage est plus présent, et on découvre ça et là de petits troupeaux de moutons. C’est le pays des églises fortifiées, qui attestent une histoire guerrière très ancienne, tout comme les noms des villages – Malassises, La Désolation, Malaise, la Tour du Diable… Pays redevenu rural, après, dans la seconde moitié du XIXe siècle, un essor économique, très typique de la région, où de petites industries familiales s’étaient implantées dans des bourgs agricoles. Ainsi, le long de l’Oise, fleurissent des usines, et des cités ouvrières. Ce développement est aujourd’hui bien loin – les industries ont fermé. Mais restent, à Vervins, à Hirson, de grandes demeures bourgeoises, de briques elles aussi.
L’Aisne, et spécifiquement la Thiérache, est une zone frontalière. Sur ses routes sont passées les armées, toujours. Sans remonter à Clovis et Soissons, l’Aisne se situe dans cette région stratégique des conflits – et principalement des guerres franco-allemandes. L’Aisne, c’est le Chemin des dames, qui barre sur les cartes le département en son milieu. C’est aujourd’hui un des départements les plus pourvus en cimetières militaires – de toutes nations. En 1914, le département est, comme ses voisins picards, le théâtre de l’avancée fulgurante des armées allemandes, et il est, aussi, le lieu où les armées alliées purent arrêter la progression des soldats impériaux. L’Aisne va vivre les années de guerre coupée en deux – elle s’articule autour de cette immense ligne de front du Chemin des Dames. Pendant cinq ans, le sud de l’Aisne est français, et le nord, la Thiérache, est allemand.

Effry est un tout petit village de Thiérache. Il compte aujourd’hui à peine plus de 400 habitants. L’Oise y coule tranquillement. Il ne reste plus rien aujourd’hui des bâtiments du lazaret, l’hôpital militaire de la VIIe armée impériale allemande, où en 1917, en 9 mois, devaient périr 688 personnes, militaires et civiles, hommes et femmes, adultes et enfants, Français, Belges, Russes, Roumains, Italiens, Allemande.

L’année 1917
L’année 1917 est une année décisive dans le déroulement de la première guerre mondiale. Les USA rentrent en guerre, la Russie soviétique en sort. Sur le front ouest, les allemands commencent enfin à céder le pas. Noyon, Péronne et Roye sont reprises par l’armée française. Le 16 avril 1917, Nivelle lance une offensive générale. 1917, c’est l’année du Chemin des dames, c’est également l’année des mutineries, ces « grèves générales » des Poilus. C’est en 1917 que le « lazaret » du docteur Michelsohn est installé à Effry.

La Thiérache occupée
L’occupation de l’armée impériale dans le Nord de la France fut très dure, et le souvenir s’en perpétue encore, en 2008. La logique de la machine de guerre du Reich imposait que les territoires occupés fussent directement affectés, économiquement, à nourrir les troupes allemandes. Des levées de populations civiles eurent lieu au coup par coup, pour les moissons ou les travaux de voirie. Les hommes seuls furent d’abord employés par l’armée. Puis, en 1917, la « levée générale » fut décrétée pour toutes les femmes de 15 à 45 ans.Les soldats du Reich vivaient « sur l’occupant », et cette occupation « privée » du territoire se fait bien sentir dans la pratique de vie « chez l’habitant ». Les officiers prussiens choisissent des demeures bourgeoises, s’installent chez les nantis de Thiérache. Ainsi les cahiers d’une habitante de Sains-Richaumont, Mme Déruelles, femme et fille de médecin, liée à la bourgeoisie éclairée de Thiérache, issue de la première révolution industrielle, attestent cette pratique. Cette femme raffinée, éprise d’art et aux convictions fortes, s’indigne du comportement des officiers vivant chez elle, qui « fument » dans son salon, qui urinent dans les gouttières. Elle mentionne également dans ses carnets des cas de citernes « souillées » par les soldats allemands.On croirait à des rumeurs – mais la notion même de « réquisition » telle que l’emploie l’armée impériale permet de discerner le « climat » de l’occupation en Thiérache. Aux réquisitions de biens s’ajoutent des réquisitions d’hommes. Les levées épisodiques s’institutionnalisent. On reste parfois plusieurs mois dans des commandos de travail. La conception que l’armée se fait de ces commandos est résumée par le terme Menschenmaterial, matériel humain (Pierre Hervet, Mission permanente aux commémorations, Secrétariat d’État aux Anciens Combattants & Victimes de Guerre).L’une des branches de cette « mise en caste » de la population est la prostitution. Très nettement, des rafles de jeunes filles viennent périodiquement alimenter des maisons closes destinées spécifiquement à satisfaire les appétits charnels des soldats d’occupation. Effry constituera le maillon terminal de cette affectation spécifique des populations civiles.

Les Z.A.B.

Les Z.A.B. (Bataillons de Travailleurs Civils, Zivilarbeitersbataillon) ont été la principale cause de l’existence du lazaret d’Effry. Initialement, Effry était un hôpital destiné à accueillir les malades des Z.A.B. Les Z.A.B. étaient des « bataillons de travail ». Dans la zone des conflits, l’armée impériale dut, dès 1914, effectuer des travaux d’aménagement, construire des routes, des chemins de fer. Ces tâches furent initialement confiées à des unités militaires spécialisées. Mais à mesure que le conflit s’enlisait, l’armée du Reich ne pouvait plus se permettre d’affecter des hommes à des unités de ce type – chaque homme valide devait être en ligne, au front. D’un autre côté, les mois passant, l’effectif des prisonniers de guerre augmentait. La solution était simple : on affecta les prisonniers de guerre dans des bataillons de travail. Une ordonnance du Grand Quartier Général Impérial du 3 octobre 1916 institua la pratique. Le schéma fut en réalité plus complexe. La gestion de ces bataillons fut confiée aux armées, qui administraient en même temps civilement les zones occupées. Aussi affecta-t-on très vite des civils dans les Z.A.B. Les rafles épisodiques dans la population, afin par exemple de faire les moissons, devinrent plus régulières, et des commandos de « raflés » se stabilisèrent. Les réticences de la population expliquent également la généralisation des Z.A.B. Un dernier facteur fut la relative centralisation des Z.A.B. Ainsi les Z.A.B. constitués dans telle zone occupée avaient vocation à recevoir des détenus ponctionnés sur d’autre zones géographiques, même lointaines. Ainsi une certaine dimension « internationale » des Z.A.B. devait peu à peu se mettre en place.

Les Z.A.B. furent destinés à certains « grands travaux » du Reich. Ainsi la ligne Hindenburg, ou les réseaux de chemin de fer construits à l’époque furent-ils l’œuvre des détenus des Z.A.B.
La population civile « voit » le sort des prisonniers des Z.A.B. Et cette vision, fugitive, est traumatique. Ainsi une Mme Hubinet raconte dans ses mémoires publiées le sort des prisonniers du lazaret de Trélon.« Deux soldats italiens descendent du siège de la voiture, puis nous les voyons sortir un à un les cadavres enveloppés dans du papier. Afin que celui-ci ne se déchire pas, les soldats les portent à deux ; arrivés à la fosse, un homme à lui seul prend le léger fardeau, il range côte à côte les pauvres morts. N’était-ce la longueur des corps, on pourrait croire qu’on enterre des adolescents, aux formes menues.Des papiers sont déchirés, nous voyons surgir de longues barbes, des thorax décharnés, des ventres verdâtres. Pas de prêtre, pas de bénédiction suprême ! Nous pensons aux mères, aux épouses, qui ignorent encore. » (L’enclume et le Marteau, 1932).Or il n’est pas anodin de savoir que l’administrateur de ce camp fut, après 1917, le docteur Michelsohn qui dirigea le lazaret d’Effry en 1917.
Les prisonniers des Z.A.B. portaient un brassard rouge, frappé d’un matricule de compagnie. Celles-ci comprennent 250 personnes. Ces hommes avaient entre 14 et 60 ans – preuve qu’à un certain moment, le recrutement ne fut plus strictement militaire. Le système peut évoquer le S.T.O. de la seconde guerre mondiale – mais la comparaison doit sans doute être faite dans l’autre sens. La dimension militaire et la dimension économique se doublent d’une dimension répressive. Les prisonniers des Z.A.B. sont des punis. Ils subissent de nombreux supplices : ainsi le supplice du poteau, le supplice du cercueil – le plus raffiné étant le plus simple, puisque les garde-à-vous journaliers, durant plusieurs heures dans le froid, se doublent de coups de bâtons répétés. Les prisonniers des Z.A.B. ont interdiction d’adresser ou de recevoir du courrier. Les Z.A.B. ont vocation à alimenter des bagnes. Ainsi les mines de Fer à Longwy, le bagne atroce de Sedan, les usines de pâtes de Bazeilles, ou les crassiers de la Chiers à Mont Saint Martin, font partie d’une vaste toile d’araignée de type économique et répressif. Le soldat vaincu n’est pas un adversaire avec des droits – sa défaite même en fait un sous-homme corvéable à merci. Le terme même d’Untermenschen, de sous-hommes, est employé pour désigner les prisonniers des Z.A.B. originaires du front de l’est. À l’armistice, on découvrira des rescapés des Z.A.B. pesant entre 30 et 35 kg.

L’arrivée au lazaret
Les conditions de vie inhumaine des prisonniers des Z.A.B. entraînaient une forte propension des punis à attraper des maladies. Peu nourris, exténués, vivant dans le froid, travaillant sans relâche, les détenus étaient extrêmement vulnérables. Les « lazarets », les hôpitaux militaires allemands réservés aux soldats ennemis fleurirent le long de la ligne de front, déplacés au gré des éventuelles fluctuations des positions militaires.Les malades des Z.A.B. de l’Aisne, et probablement d’ailleurs, étaient donc envoyés aux médecins militaires, et aux camps de malades – ainsi, au début du conflit, un lazaret fut semble-t-il installé dans l’Aisne à Chauny, puis déplacé à Effry.Mais le lazaret d’Effry accueillit sans conteste des détenus issus également de la population civile des environs.Les travaux effectués par les historiens locaux indiquent que trois parcours peuvent être discernés parmi les morts civils issus du lazaret. 1. Tout d’abord, des malades envoyés par les Kommandantur des environs. Les Kommandantur étaient des sortes de gendarmeries de territoires occupés. Les civils arrêtés par les policiers allemands, s’ils sont « malades », sont envoyés à Effry. Ainsi les études montrent que le lazaret d’Effry avait une « zone administrative » propre, comprenant les kommandantur de La Capelle, Chauny, Hirson, la Neuville, Liesse, Origny, Sains-Richaumont, Tavaux, Rozoy, Aubenton, Parfondru, Missi les Pierrepont, Vervins, Marle et Sissonne – dans l’Aisne ; et de Sains du Nord.2. Une autre exception à la règle de la provenance des Z.A.B. est attestée, puisque des femmes sont présentes dans le camp. Elles peuvent d’abord avoir été ponctionnées sur les civils affectés à des tâches d’« intérêt général », lors des rafles de civils pour faire les moissons, ou travailler à la voirie. Mais l’analyse conduit à affiner cette explication : les femmes d’Effry sont jeunes, voire très jeunes. Des rafles d’adolescentes eurent lieu, notamment à Vervins. Ces adolescentes ont entre 17 et 24 ans – elles sont destinées à devenir les esclaves sexuelles des officiers en charge du lazaret.3. Le lazaret n’est pas simplement un maillon de la structure militaro-économique des Z.A.B. – puisque 9 enfants figurent parmi les morts d’Effry.
Les conditions de vie au camp
Le lazaret d’Effry est un hôpital. Il est installé dans les locaux déserts de l’ancienne usine Briffault, près de l’Oise. Il est constitué d’un immense hangar de 900 m². De 1400 à 1600 personnes sont entassées là. Il n’y a que deux poêles. Les pansements sont changés toutes les semaines. Parfois toutes les deux semaines. Les détenus français ou belges sont demi-vêtus. Les roumains, les russes, sont nus. L’hiver 1917 fut extrêmement rigoureux.Michelsohn ne soigne pas. Mais il recrute. Parmi les civils de Thiérache, des infirmières, des bonnes sœurs, sont raflées – pour venir grossir le nombre des « infirmières ». Et les infirmières ont le même destin que toutes les femmes du camp. Une bretonne, Sœur Eugénie fut ainsi envoyée à Effry – pour soigner les malades. Elle mourra avec eux. Elle est enterrée à Effry.Un docteur de Chauny, Jules Pichard, sera recruté par Michelsohn. Pichard ne doit soigner que les civils. Michelsohn se réserve les militaires. Après 1918, Pichard ne cessera de témoigner, de réclamer des enquêtes, de chercher à obtenir le jugement de Michelsohn.
Dans le hangar, il n’y a pas d’aération. La proximité de l’Oise rend l’atmosphère humide, malsaine. Il pleut, il neige. Les fenêtres du hangar sont obstruées. Les malades dorment sur des plans en bois. Il n’y a pas de couvertures – parfois, une couverture pour plusieurs malades. Qui doivent se la disputer. De la paille est éventuellement jetée sur les planches, et plus rarement sans doute encore est-elle changée. La plupart du temps, on dort sur le bois.On vit dans l’obscurité. Il n’y a pas d’électricité. Pas de feu, pas de chandelle.La nourriture est rare. On se contente de « choux-navets », de « soupe à l’orge ». De la nourriture habituellement réservée au bétail. Certains jours, on ne mange pas. Les maigres provisions attribuées par l’armée au lazaret sont détournées par les officiers. Les prisonniers sont couverts de vermine.
La conséquence est naturelle – les épidémies se propagent. La diphtérie, la dysenterie sont les principales maladies repérées par Pichard. En avril 1917, un réduit spécifique est aménagé, destiné à accueillir, au départ, les bronchitiques. Le nom que lui donne le docteur Michelsohn est plus parlant : c’est l’« étable aux cochons ». Cet hôpital dans l’hôpital n’est pas chauffé. Il est installé dans l’ancienne fonderie de l’usine, il est plein de poussière de charbon.
On estime à 688 les morts du lazaret, tous survenus en 1917. La moyenne est de 6 décès par jour, on évalue un maximum de 21 décès par jour.


Oscar Michelsohn
Le lazaret d’Effry fut à la fois le produit d’un système politique et militaire, et à la fois l’œuvre originale d’un homme, le docteur Michelsohn. La figure du chef du lazaret est difficile à cerner. Michelsohn est probablement originaire de Charlottenburg (Brandebourg sur la Sprée).Citons d’abord, à nouveau, les mots de Mme Hubinet. Dans L’enclume et le marteau, elle écrit : « Ceux qui l’ont vu, au café […] racontent que cet homme a une figure de tortionnaire ; il respire une telle cruauté qu’il en est effrayant, un lourd malaise naît de son voisinage, ce n’est pas un être humain, c’est un monstre ». En 2007, les historiens locaux, lorsqu’ils évoquent le personnage, ont la voix qui tremble du même malaise.
Le médecin major Michelsohn a probablement suivi l’itinéraire un peu aléatoire du lazaret local – d’abord basé à Chauny, puis à Effry, puis à Trélon. Il a recruté son personnel : son bras droit, le sous-officier Martin, qui détourna 600 kg de denrées de première nécessité en 9 mois. Puis ses infirmières : des nonnes raflées dans les environs. Et aussi un vrai médecin – le docteur Pichard.Michelsohn également est médecin. Aussi s’autorise-t-il parfois à pratiquer une amputation – toujours sur un membre sain.Il détourne la nourriture délivrée par l’armée et destinée aux « malades ». Ainsi expédie-t-il, en 8 mois, 875 boîtes de lait condensé, et 50 kg de cacao à sa femme restée en Allemagne – laquelle revend les denrées.Le sadisme du personnage est patent : ainsi les prisonniers demi-nus meurent de froid, et les magasins du lazaret regorgent de couvertures. « Un jour que plusieurs malades venaient de mourir de froid, le magasin s’ouvrit enfin. Les chaudes couvertures apparurent en tas. Michelsohn en fit étendre plusieurs sur la boue, y fit coucher ses chiens. » (« Sous le brassard rouge », M. Godinot-Puvion, 1954)Michelsohn aime les animaux. Il élève 25 poules, et 7 vaches – il dispose d’œufs et de beurre. Il a un cheval. Il se constitue aussi une meute de chiens, 12 molosses qu’il nourrit avec la viande des rations des prisonniers. Ainsi a-t-il besoin de 10 à 12 kg de viande par jour.
Après la guerre, les villageois, groupés derrière Pichard, chercheront à obtenir une condamnation judiciaire de Michelsohn. Pichard vouera sa vie à obtenir ce jugement. Michelsohn sera jugé par la Cour des Juges-Complices de Leipzig en 1922. Il sera acquitté.

Établir clairement le nombre des victimes du lazaret est chose difficile. On évalue à 688 morts en 8 mois le bilan de Michelsohn. Après guerre, les habitants d’Effry saisiront le Président de la république française, et évoqueront 689 décès. Depuis, les historiens locaux ont été amenés à réévaluer ce chiffre – qui reste incertain, et est parfois arrondi à 700.Une première difficulté tient au sort réservé aux cadavres. Généralement, les corps sont entassés. Des fosses sont éventuellement creusées. La mémoire collective d’Effry parle de « cloaques », de tas de cadavres d’où parfois émergeait un bras, une jambe encore vivant. Parfois, un mort est enterré individuellement.Le fait que les malades civils et militaires relèvent respectivement du médecin Pichard et du major Michelsohn rend plus complexe la tâche d’évaluation.Il est essentiel cependant que l’état-civil de la mairie d’Effry ait été informé des décès, et ait pu enregistrer les noms des victimes. Ainsi à la date du 6 mars 1917, l’officier d’État civil enregistre-t-il la première mort pour nous certaine d’un prisonnier du lazaret, puisque la nationalité du décédé est consignée : il s’agit d’un russe de 25 ans. De même, on peut considérer que le dernier décès dû à Michelsohn date du 4 novembre 1917, puisqu’il s’agit d’une allemande, une infirmière de la Croix-Rouge de 42 ans. Le sort des malades fut celui des soignants.Entre ces deux décès, les choses sont confuses. L’historien J.-C. Auriol fait état de 347 victimes « prisonniers civils ». Mais les corps se mêlent dans les fosses communes. D’après les travaux de M. Malatray sur l’état-civil, on peut néanmoins considérer que 12 décès enregistrés sont des civils d’Effry, et 688 sont des travailleurs des Z.A.B. Mais les 2 statuts se confondent – entre le roumain des Z.A.B. et le thiérachien prélevé dans une kommandantur, les différences s’estompent, tous les cas de figure sont possibles.Le cimetière d’Effry contient 339 tombes dont les morts viennent du lazaret. Parmi ces tombes, 339 portent un nom, et 15 sont anonymes. Parmi ces noms, 203 sont belges, 146 sont français, et 1 est italien. Les forçats des Z.A.B. issus du front est ont leur nom sur l’ossuaire de la commune – 22 sont roumains, et 314 sont russes.

Très significatif est le cas des enfants morts au lazaret. Ils sont 7. Peut-être 6, peut-être 8. Car le petit Fernand, de 7 ans, est en fait une petite fille, Aline. De même Marc, 4 ans, est enterré comme soldat, et a pu être décompté parmi les victimes militaires. Citons encore : Louise, 4 ans ; Madeleine, 4 ans ; Georges, 11 ans ; Louise, 12 ans ; Joseph, 11 ans. Le Comité de la mémoire d’Effry, aujourd’hui, en 2008, travaille à conserver ces noms.

Après la guerre

De 1917 à 1927, les morts d’Effry restèrent ensevelis dans le silence, encore qu’un article du Démocrate de 1923 rappelle les événements de 1917. Les fosses communes des victimes ne furent ouvertes qu’en 1927. À cette date, on creuse des tombes, on construit l’ossuaire de la commune. Le ministère des Pensions, l’ancêtre de l’actuel ministère des Anciens combattants, s’engage dans une démarche de mémoire, avec l’aide de l’État civil de la 2e région militaire.Le curé de Luzoir, l’abbé Pestel s’appliquera à témoigner, et à rechercher les témoignages des habitants.Mais c’est surtout le docteur Pichard qui sera l’infatigable gardien de la mémoire d’Effry – et cette mémoire est un combat : obtenir la condamnation de Michelsohn. Pichard est appuyé par toute la population du village. La condamnation ne sera jamais prononcée.
Ainsi, le 10 janvier 1919, la population d’Effry saisit la commission d’enquête sur les crimes perpétrés par l’ennemi dans les zones occupées, et présidée par le Premier président de la Cour des comptes. Le texte en est significatif.
Monsieur le Président,
Les habitants d’Effry soussignés se font un devoir de vous adresser la protestation suivante concernant le Dr allemand Oscar Michelsohn, médecin en chef du lazaret civil d’Effry, afin qu’une sanction soit prise contre celui-ci pour les faits suivants : Du 5 mars au 31 octobre 1917, donc en moins de huit mois, nous avons enregistré 689 décès de prisonniers de guerre, russes, roumains et français, et des prisonniers civils belges et français. Ces malheureuses victimes n’étaient l’objet d’aucun soin, ne recevaient comme nourriture que des choux-navets et de la soupe à l’orge, étaient pleines de vermine et, de plus, brutalisées. Ils étaient couchés très souvent sur des planches (car les fibres de bois manquaient, ou bien on refusait d’en livrer), et cela pendant très longtemps, dans une salle commune où se trouvaient des malades atteints de diphtérie, de dysenterie, de fièvre typhoïde… Ils étaient enterrés sans cercueil, sans vêtements, dans des fosses communes et dépouillés de tout objet leur appartenant. Certains, à ce qu’il paraît, possédaient une petite fortune. Le docteur Michelsohn gardait pour son usage personnel les aliments spéciaux fournis pour les malades de la Commission de ravitaillement : les boîtes de lait concentré, les biscuits, le cacao, etc... D’ailleurs, M. le Dr Pichard, de Chauny, est assez documenté sur les misères qu’il a vues dans cet établissement et fera certainement un rapport détaillé à ce sujet. M. le Dr Pichard était attaché à ce lazaret, mais il ne disposait d’aucun médicament, et, de plus, l’accès d’un grand nombre de salles lui était interdit. Il y avait 1 500 malades et même plus dans cet établissement, mais Michelsohn a voulu toujours rester seul docteur afin d’être libre de faire ce qu’il voulait. Nous demandons donc qu’un châtiment exemplaire soit infligé à ce docteur qui était méprisé par ses compatriotes eux-mêmes. C’est le vœu unanime de la population, ainsi que des malades qui ont passé par cet établissement – appelé par la voix populaire dans tout le pays du nom significatif de « l’abattoir » — et qui ont pu en sortir vivants. Veuillez agréer, Monsieur le Président, nos très respectueuses salutations. Effry le 10 janvier 1919 »
Le courrier est signé de 53 habitants.
Une des causes du relatif oubli des événements d’Effry tient à la destinée des locaux mêmes du lazaret. En 1918, le lazaret est reconverti en dépôt de munitions. Une explosion en 1919 détruit totalement les infrastructures. L’année suivante, les ateliers Briffault reconstruisent des bâtiments, qui serviront, à partir de 1970 aux Ateliers de Thiérache, puis, en 1986, à la société Technitol.

En 1932, Mme Hubinet, sous le pseudonyme « Buthine », évoque le système dans son livre « L’enclume et le marteau ». En 1954, M. Godinot-Pluvion, de l’Union nationale des prisonniers civils déportés, internés, et otages des deux guerres, publie « Sous le brassard rouge », où, traitant du régime des Z.A.B., il consacre un chapitre à Effry et à Michelsohn. Ici, ou là, des traces, des témoignages. Ainsi des carnets de Mme Déruelle. Ainsi de la parole vive de Mme Lemetter, recueillie par M. Delabre, alors maire d’Effry, actuel président du comité de l’ossuaire. En vieillissant, les témoins se souviennent. Ils racontent. La population d’Effry, de la Thiérache conserve ses témoignages. Bien souvent, un citoyen, isolé, par les carnets d’un grand-père, par quelques cartes postales, par ses propres souvenirs, reste le garant d’une pièce du puzzle. Les citoyens travaillent – ils épluchent les registres, l’État civil, les carnets, les journaux intimes.En 1990, Pierre Delabre, maire d’Effry, et Jean-Jacques Thomas, conseiller général du canton d’Hirson, se mobilisent pour sauvegarder la mémoire d’Effry – et pour l’ancrer dans l’histoire. En 1993, le Ministère des Anciens combattants et victimes de guerre finance la réhabilitation de la nécropole. Le 25 août 1993 le Comité de l’ossuaire est créé.En 1994, sous le haut patronage de François Mitterrand, président de la République, en présence de Jean-Pierre Balligand, député de Thiérache, de Jean-Jacques Thomas, et de Pierre Delabre, est inauguré l’ossuaire rénové. La date d’inauguration du 14 mai est aujourd’hui devenue le jour officiel de commémoration du calvaire des prisonniers d’Effry.Aujourd’hui, la nécropole d’Effry, d’une superficie de 1 090 m², recueille les corps de 305 russes, 215 belges, 137 français, dont 14 femmes, 23 roumains, et 1 italien.

Au-delà de la mémoire
Lors que j’ai été contacté par M. Delabre, maire honoraire d’Effry, en tant que directeur départemental des Anciens combattants, je suis allé à Effry. Je n’y ai rien vu. Il n’y reste rien. M. Delabre cherchait, depuis plusieurs années, à obtenir une subvention pour le monument commémoratif d’Effry. Je visitai ce jour-là Effry, si vert, si calme. Et puis je rentrai chez moi – et j’oubliai.La commémoration annuelle vint. Et puis je dus me souvenir – pourquoi moi aussi avais-je enterré Effry dans ma mémoire ? Alors je retournai voir M. Delabre – qui hocha doucement la tête : Personne ne veut entendre parler d’Effry. Le département de l’Aisne est un de celui qui, en France, présente le plus grand nombre de cimetières militaires. Villages martyrs, Chemin des dames, maquis… À quoi bon faire savoir ceci ? À quoi bon une nouvelle horreur à commémorer ? Une nouvelle douleur ?Je décidai de rédiger cette plaquette – mais non ce paragraphe « Au-delà de la mémoire ». Je cherchai à inviter diverses autorités à la cérémonie d’Effry. « Pensez-vous bien que les événements troubles de ce lazaret, à l’heure de la réconciliation franco-allemande, doivent nécessairement être mis en lumière ? »Effry n’a peut-être pas enterré suffisamment de morts militaires et civils pour mériter l’attention. À partir de combien de mort « doit » on savoir ? Je me souviens la colère de Pierre Delabre – à qui l’on reprochait une mégalomanie déplacée, que l’on soupçonnait de vouloir tirer de telles manifestations une gloire personnelle.Que s’est-il passé à Effry ?Effry nous gêne – parce qu’Effry étend le concept de barbarie. Nous avons pris pour habitude de considérer que la monstruosité du XXe siècle a été le fait de certains régimes, identifiés, répertoriés. Nous croyons nous souvenir – mais nous refusons de faire de ces charniers, de ces crématoires, de ces machettes, des faits historiques. Effry appartient à la mémoire des habitants d’Effry – non à l’histoire. Sans cesse est invoqué le « devoir de mémoire » — notion molle et confortable, consensuelle : tel se souviendra, mais tel autre oubliera, tout est affaire de décors… Or Effry signifie le contraire : la barbarie européenne ne commence pas en 1933 pour expirer en 1945. Soyons très nets : l’armée allemande en 1917 est déjà attachée à nier l’humain. Effry reçoit des malades – mais à Effry, on ne soigne pas. On ne nourrit pas. Au contraire, on établit délibérément un dispositif visant à étendre les épidémies. On pratique des amputations sur des membres sains. On viole. On tue.Plus encore : ces pratiques sont rationnalisées, conceptualisées. La barbarie du XXe siècle n’est pas de l’ordre d’une folie meurtrière et passagère. Michelsohn n’est pas un barbare, un amok. Il y a une ostentation délibérée de la puissance aveugle – Michelsohn faisant coucher son chien sur les couvertures des prisonniers bleus de froid… On voit bien – si l’on veut seulement regarder – qu’Effry est un camp d’extermination. Nulle part dans le texte « officiel » je n’ai employé le terme. Sans quoi le texte n’aurait pu paraître.Le IIIe Reich n’a pas inventé l’extermination. Le IIIe Reich a, au contraire, constitué une modalité de l’idéologie antihumaniste qui déjà s’exprimait à Effry. La source de cette idéologie est connue. Elle porte un nom – le Sonderweg, l’autre voie. Elle est une œuvre commune, globale, de certains intellectuels et hommes politiques allemands. Après la débâcle napoléonienne, après le reflux des armées française, après l’immense déception parmi les démocrates européens, la caste nobiliaire allemande va se constituer en mouvement réactionnaire, articulant théorie et activisme. Le point essentiel est que la philosophie des Lumières est une œuvre française, latine – incompatible avec l’esprit spécifique des germains. La démocratie, les droits de l’homme sont étrangers à la nature allemande. Ces positions du Sonderweg restent marginales – mais trouvent écho chez les aristocrates prussiens, les junkers, ou chez certains nationalistes bavarois… L’armée allemande, et non la nation allemande, devient le terreau de cette idéologie. Il n’est pas ici question de discuter ce point de l’histoire des idées. Lentement, l’armée allemande secrète une théorie de la guerre, ainsi chez Clauzewitz apparaît la formalisation d’un projet militaire – qui est à la fois lié à l’écrasement de l’ennemi (et non à la recherche d’une « défaite militaire »), à la notion de guerre totale devant également investir la sphère civile, et à l’idée que « la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens ». Il n’y a donc pas de soumission du militaire au politique. Il n’y a donc pas de droits civils à opposer aux impératifs militaires – d’extermination de l’adversaire. La conséquence ultime du Sonderweg, c’est que tout est militaire. Tout est ennemi. La guerre est le fondement de la nation. La mort est un maître venu d’Allemagne… (Celan).Effry gêne – car Effry exprime la quintessence de la machine de guerre. La machine de guerre est machine de mort – et rien d’autre. Effry gêne – car Effry porte en germe l’idée que l’extermination massive pratiquée ici et là tout au long du XXe siècle n’est pas le fait de telle idéologie – puisqu’aussi bien nationalisme, stalinisme, nazisme, marxisme polpotien, ethnicisme, que sais-je ? l’ont pratiqué. Aucune idéologie ne semble à l’abri de voir germer en elle un désir de mort absolue. Y a-t-il un point commun à ces barbaries ? La réponse est à Effry : l’existence même d’un corps militaire autonome, non soumis au pouvoir civil, a permis un tel crépuscule de l’humain.

GlossaireDiphtérie — Maladie microbienne grave, et très contagieuse, occasionnant une angine du larynx, et provoquant asphyxie, paralysies, pouvant entraîner la mort.Dysenterie- Maladie microbienne également grave, due aux mauvaises conditions d’hygiène, se traduisant par des diarrhées sanglantes et des douleurs violentes dans l’appareil digestif.Fièvre typhoïde – Maladie microbienne très contagieuse, pareillement due au manque d’hygiène, caractérisée par une forte fièvre, des douleurs abdominales et des diarrhées. Les atteintes du cerveau et du cœur peuvent entraîner la mort.Kommandantur Commandement local de la police militaire dans les zones occupées par l’Allemagne, durant la 1re et la 2nde guerre mondiale.Lazaret Hôpital, notamment militaire. Ainsi dans le Robert : « Lazaret, 1567, de l’italien lazzaretto, altération de Nazaretto, nom donné à l’hôpital Santa Maria di Nazaret, lieu de quarantaine, sous l’influence de lazzaro, « ladre, lépreux ». Établissement où s’effectue le contrôle sanitaire, l’isolement des malades contagieux, dans un port, une station frontière, un aérodrome ».Mutineries. Soulèvements des soldats en 1917, au départ pour des causes non politiques – les mutins contestaient les cadences de montée au front. Les mutineries seront réprimées par l’État major français. S. T. O. Service du Travail Obligatoire. Réquisitions forcées de travailleurs dans l’Europe occupée, durant la 2e guerre mondiale, par les nazis et leurs alliés. Les jeunes gens étaient envoyés dans des usines en Allemagne pour participer à l’effort de guerre.Z. A. B. Bataillons de travailleurs civils (All. Zivilarbeitersbataillon).

Remerciements M. Auriol, historien Mlle Cernogora, lectrice et conseillère et le resteMlle Day, historienne à Hirson, directrice du Musée d’Hirson M. Delabre, maire honoraire d’Effry M. Malatray, habitant d’Effry, travaillant sur l’Etat-civil de 1917 M. Molinaro, maire actuel d’Effry. Mme Mulet-Lesage, habitant Sains-Richaumont, travaillant sur les carnets de Mme Déruelle M. Raguet, documentaliste et collectionneur. Dr. Roumeguère, pour les précisions épidémiologiques. La DMPA. L’Ambassade de la R.F.A. à Paris. Et tous les habitants d’Effry.
Sources M. Godinet-Puvion, « Sous le brassard rouge » P. Hervet, « Les nécropoles françaises de la captivité »Mme Hubinet, « L’enclume et le marteau » — publié en 1932, sous le pseudonyme « Buthine », par Paul Dupont, Paris.

Copyright… Service départemental des Anciens Combattants de l’Aisne.

Source : http://www.sculfort.fr/patrimoine/histoirelocale/lazareteffry.html

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